Bienvenue

Ne m'en veuillez pas, je ne suis pas historienne. Mais ... si l'Histoire appartient aux spécialistes, l'Emotion , elle, appartient à tout le monde...

mercredi 21 octobre 2009

Aidez-moi à mettre un nom sur ces visages.
Si vous reconnaissez quelqu'un merci de laisser un message.

mardi 7 avril 2009

Passage en Egypte

Le groupe est passé à Alexandrie et au Caire en août 1943.

J'aurai aimé retrouver des écrits d'Edouard sur son passage en Egypte.
Je me fie aux propos recueillis dans le journal de marche du groupe pour comprendre ce que ce moment a pu être pour lui:

"Alexandrie et Le Caire, grandes villes qui rapellaient l'Europe, nous avaient accueillis avec toutes les ressources accumulées depuis deux ans pour le plaisir des troupes alliées. Inutile de dire que chacun en avait profité abondamment, et qu'il y avait eu fort à faire pour garder la main sur des hommes qu'aucun transit Camp ne pouvait prétendre conserver dans son enceinte plus de quelques heures de suite. On se rappelait encore en riant l'aventure au départ d'Alexandrie de l'échelon maritime.On avait passé la journée à recevoir ordres et contre-ordres pour l'embarquement dans le train et finalement il paraissait établi qu'on ne partirait pas ce jour-là.

Aussi vers 18 heures donne t-on quartier libre.
Hélas, vers 19 heures arrivait l'ordre définitif: embarquement vers 23 heures dans une gare de banlieue. Ce fût une course échevelée.
Pendant que des patrouilles parcourait le village voisin, d'autres étaient envoyées dans tous les lieux de plaisir d'Alexandrie. (.../...)

A 23 heures il ne manquait plus que sept hommes, mais le train n'était pas encore là. Petit à petit on découvrit les retardataires, trois furent interceptés dans un train qui passait. Et quand une heure après le convoi se présenta, le Groupe était au complet"
Extrait du journal de marche du Groupe Bretagne.

Et maintenant...

Je viens de trouver cette phrase de Roland Dorgeles:

" On oubliera.
Les voiles de deuil, comme des feuilles mortes, tomberont.
L'image du soldat disparu s'effacera lentement dans le cœur consolé de ceux qu'il aimait tant.
Et tous les morts mourront pour la deuxième fois."



C'est tellement vrai que cela donne froid dans le dos.

mercredi 12 novembre 2008

Mont Valérien à la Toussaint

En haut du mont Valérien, on aperçoit tout Paris et sa vie trépidante.


Ici pourtant à deux pas, l'atmosphère est bien plus calme. C'est très bien car nous y venions en pélerinage. Les éléments sont là, propices à la réflexion.

Lorsque l'on arrive sur l'esplanade du Mémorial on est frappé par l'austérité du monument et la gravité qui s'en dégage.


L'entrée dans la crypte est encore plus intimidante, passant sous la croix de Lorraine de 12 mètres de haut.


J'ai retenu une des 16 sculptures en bronze représentant les combats livrés au cours de la seconde guerre qui se trouvent sur ce grand mur de grès rose. Il s'agit de celle consacrée au FAFL bien sûr.


Le sacrifice de vie d'Edouard prend ici toute sa mesure, surtout devant le tombeau des seize combattants qui reposent dans ce haut lieu de mémoire.

dimanche 12 octobre 2008

65 ans après

Ce 13 octobre 2008 est le jour anniversaire de la mort d'Edouard.


Si par hasard vous passez sur la route qui traverse Bosmont, arrêtez vous quelques instants devant le Monument aux Morts de la commune. Ayez une pensée vers tous ceux qui se sont battus et qui sont morts, pour leurs enfants, leurs parents qui ne veulent pas les oublier.







Voilà 65 ans disparaissait celui que j'ai appris à connaître peu à peu.

Bientôt, dans quelques jours, je me rendrai au mont Valérien. J'irai voir en compagnie de mon père, ma mère et de ma soeur, ce monument élevé en l'honneur de tous les combattants de la France Libre. Nous penserons à notre oncle avec sans doute beaucoup d'émotion, mais je ne pourrais m'empêcher de me dire que malgré tout, avec des si....,
si les choses avaient été différentes, il aurait pu profiter de la vie, avec Marie.



dimanche 24 août 2008

1) Au commencement



Tout a commencé il y a un an .


Au hasard d'une discussion, mon père sort de son placard une boîte contenant des souvenirs.Et je découvre alors les photos jaunies ....d'Edouard. De lui je ne connais presque rien. C'est mon grand oncle .Je sais seulement qu'il est mort pour la France pendant la 2 ème guerre mondiale loin de chez lui et des siens.
Ses photos d'enfant triste et solitaire m'ont tout de suite intriguée et j'ai eu envie de connaître son parcours.
En une année de recherches, j'ai appris à le connaître. Certains pourront dire " cela n'a rien d'extraordinaire" mais pour moi, ou pour sa famille , sa destinée est hors du commun.




Ce blog est un hommage que je voudrais lui rendre.



Voici donc le récit de sa courte vie que j'ai eu envie de partager.


samedi 23 août 2008

2) Quelques précisions

Quelques précisions s'imposent :



La mise en forme de mes recherches n'est pas achevée. Cela se fera petit à petit.

Je remercie particulièrement les graphistes " digiscrappeuses" qui laissent en ligne leurs freebies gratuitement et qui m'ont permis de créer les montages photos que vous voyez sur ce blog.
Allez visiter leur blog , les liens sont là, un peu plus bas...

vendredi 22 août 2008

3) Un mariage du nouveau siècle

Je ne peux pas vous parler d'Edouard sans évoquer ses parents. Leur histoire va conditionner celle de leur enfants.
Nous sommes le :
17 novembre 1900






Mon arrière grand-père Edouard, épouse Marie D.
Il l'a connue quand elle avait seulement 12 ans alors qu'il en avait lui même 19. Il sait qu'elle deviendra sa femme. Il en a décidé ainsi.
Et c'est chose faite ce 17 novembre alors que commence un nouveau siècle.

mercredi 20 août 2008

4) La Grande Guerre



Quand la première guerre éclate , le 3 août 1914, Edouard Père est malheureusement mobilisé.

Marie D. reste seule avec les quatre enfants.


Mon département fut un des plus touchés par cette guerre; comme le dit une des cartes postales qui suit, l'Aisne fut dévastée par ce conflit.

Certains villages ont été rayés de la carte définitivement.

Comme à Craonne par exemple.





Un des plus beaux châteaux du nord de la France est réduit en poussière: le château de Coucy.

Edouard Père et Marie D. eux aussi vont perdre presque tout.


En 1918, la maison qu'ils avaient construite 10 ans plus tôt est dynamitée par les Allemands avant leur départ de ce secteur.



on aperçoit la maison en ruine à droite



les Allemands expulsent les habitants des villages où ils s'installent. Marie D. doit partir de la zone occupée avec ses quatre enfants et sa mère, et ce dans des trains , qui les expédiaient vers la Suisse. Seule, son fils ainé César, gardé à Bosmont par les Allemands comme main d'oeuvre dans les champs réquisitionnés, elle décide de retrouver son mari hospitalisé à l'arrière du front, suivant ainsi les indications données par la Croix Rouge américaine sur l'endroit où il se trouvait.

le périple dura plusieurs mois.A chaque transfert de train, Marie portait sa mère déjà âgée sur son dos.Arrivés à l'hôpital d'Aix les Bains on lui indiqua qu'il avait été transféré dans un hôpital en Bretagne. Elle retraversa la France en sens opposé!
Quand ils se retrouvent enfin, la guerre est finie.

mardi 19 août 2008

5) Naissance d'Edouard

le 30 mai 1919 naît Edouard.



Le voici quelques mois plus tard.

Mon arrière grand mère Marie D. lui donne naissance à Basse-Indre ville de Loire Inférieure ( la Loire Atlantique de maintenant.)

Que faisait-elle à cet endroit précis?

Comme je l'ai expliqué , elle avait traversé la France en passant par la Suisse, avec sa mère, trois de ses quatre enfants, Alice ainsi que les deux plus jeunes Jeanne et Marthe, afin de retrouver son mari soigné à l'hôpital en arrière du front.

Ils se sont retrouvés peu avant la fin de la guerre et neuf mois après naissait Edouard.

Autant dire qu'il était à lui seul un symbole pour ses parents.